Ende
Gelände
2022


stop au charbon. protéger le climat!

  • 9.8. - 15.8.2022 Camp Justice Climatique et action de masse dans la région de Hambourg

Take care – faites attention à vous !

Des informations spécifiques et différentes sur l’action en Lusace à l’automne 2019 seront résumées ici (en anglais) .


Les informations ci-dessous ont été compilées pour l’action en Rhénanie à l’été 2019 et ne peuvent pas toujours être appliquées 1 à 1 à l’action en Lusace à l’automne 2019.

Infos santé et sécurité pour « Ende Gelände »

(2018)

Super qu’on soit tou·te·s là ! L’exploitation du charbon met en danger la vie et la santé des personnes de façon massive – à l’échelle mondiale autant que concrètement ici, dans le bassin de lignite rhénan. La sécurité et l’intégrité de toutes les personnes impliquées dans « Ende Gelände » nous sont très importantes. C’est pourquoi on vous demande d’être attentif·ves aux dangers et risques près des mines et à l’intérieur sur les excavatrices, dans les soutes à charbon, sur les rails de transport, les tapis roulants, dans les centrales…

Sur cette page vous pourrez trouver un résumé des dangers et des risques, ainsi que des recommandations de comportements à tenir – issues aussi des expériences des années précédentes ! Mais vous avez bien sûr la responsabilité des décisions que vous prenez.

1. Feu

Les réserves de charbon dans la mine et les soutes sont hautement inflammables : de petites étincelles suffisent à déclencher un feu et peuvent menacer la santé et la vie de nombreuses personnes.
Chaque mégot peut déclencher un désastre, merci d’en tenir compte. Abstenez-vous de faire du feu, de fumer dans la mine et les installations, et de manière générale de toute action qui pourrait déclencher un incendie. Faites-y attention, et surtout, passez le mot aux autres !

2. Toutes les machines de travail (excavatrices, wagons, bulldozers, tapis roulants, camions) sont dangereuses !

Nous voulons bloquer une infrastructure de charbon avec plusieurs centaines de personnes. Sur le chemin vers nos points de blocages, nous pouvons croiser plusieurs machines, pelleteuses, bulldozers, gros camions, tapis roulants et autres machines. Lorsqu’elles sont en fonctionnement, elles sont très dangereuses. Par ailleurs, du charbon et des blocs de pierre peuvent tomber des machines et des tapis roulants.

Surtout, ne faites pas d’actions sans réfléchir sur des machines en fonctionnement, et organisez-vous au sein de vos groupes affinitaires dans la structure du « finger », pour réfléchir collectivement et décider comment les bloquer efficacement.

3. Rails et aiguillages

Les trains de charbon roulent certes lentement, mais ils sont très lourds et ont une distance de freinage importante. Pour être mis en mouvement, certains d’entre eux doivent être poussés (et non tirés). Les conducteurs ont peu de chance de vous voir ou de voir d’éventuels blocages si vous vous tenez à proximité immédiate du train pour le stopper. Réfléchissez bien à votre visibilité et vos techniques de blocage avant d’agir. Évitez toute action irréfléchie qui pourrait vous mettre en danger.

Aux points d’aiguillage des voies ferrées, il y a des parties mobiles. Prenez garde à les éviter. En cas d’aiguillage surprise, vous pouvez vous exposer à de graves contusions.

4. Caténaires et lignes électriques

Les lignes au-dessus des rails sont sous haute tension. Sans connaissances techniques, escalader les pylônes et caténaires représente un danger de mort. Attention avec les banderoles, les drapeaux et autre matériel : veillez à garder une distance de sécurité bien large (plus de 1,5 m) d’avec les lignes. Même sans contact direct, même à une distance de plusieurs centimètres, il y a un risque d’électrocution. En cas de pluie et d’humidité, le risque est encore plus grand. Même après un court-circuit ponctuel, la ligne électrique peut de nouveau être sous tension. Dans la mine, vous trouverez des câbles partout, au sol et sur les tapis roulants. Là aussi, évitez tout contact, car il pourrait être mortel : ces câbles sont aussi sous tension et les gaines d’isolation peuvent être défectueuses.

5. Les bords de la fosse et la mine à ciel ouvert peuvent aussi être dangereux

Éviter absolument, lorsque vous êtes en groupe, de vous tenir directement au bord de la fosse ! Votre poids peut les faire rompre, avec comme conséquence des chutes dangereuses ou des éboulements.

Les rebords de la mine sont très différents les uns des autres : certains sont tout à fait praticables, tandis que d’autres sont très raides et il est impossible d’y accéder ; il y a un grand risque de blessures. Les glissements de sable et de boue ne sont pas à sous-estimer. Les corniches et les pentes abruptes en particulier peuvent céder et engendrer des chutes graves dans la mine. Selon la météo, certains passages peuvent être extrêmement boueux, avec un risque de s’enfoncer d’un coup jusqu’aux genoux. Dans toute la mine, vous trouverez des pompes, destinées à assécher le terrain (qui est très humide car en dessous du niveau de la nappe phréatique).
Les personnes en tête des « Finger » se seront informées auparavant et savent quels endroits sont praticables. Si vous parcourez les lieux en petits groupes affinitaires sans connaissance préalable du terrain, soyez extrêmement vigilant·e·s, portez des chaussures fermées (ou mieux, de rando) pour éviter les entorses et vous protéger de la boue. Ne vous aventurez que sur des chemins qui vous semblent vraiment sûrs. La nuit, le risque de glisser est encore plus grand car on ne peut pas distinguer les sentiers praticables !

6. Particules fines dans et autour de la mine

Les particules fines sont inhalées, irritent les voies respiratoires, contiennent des traces de substances toxiques et de radioactivité. De nombreuses personnes travaillent dans les mines et sont exposées à ces substances pendant toute leur vie.
Mais pour des personnes en bonne santé, une action limitée dans le temps ne devrait pas poser de problème majeur. Protégez-vous tout de même à l’aide des masques à poussière qui vous seront distribués.

7. Groupes à risques, antécédents médicaux

Il est fortement déconseillé aux personnes asthmatiques, avec des maladies pulmonaires, cardiaques, ou des problèmes de tension d’aller dans la mine ou les soutes à charbon. Ceci vaut aussi pour les personnes affaiblies par des maladies gastro-intestinales, des déficiences immunitaires, qui ont déjà eu un cancer ou subissent des traitements médicamenteux lourds.

Il y aura aussi des manifestations et de la résistance en-dehors des mines et des lieux d’entreposage du charbon, auxquelles vous pourrez vous joindre. Il y a également de nombreuses tâches en « base arrière », qui ne peuvent fonctionner que grâce à votre soutien (logistique d’action, piquet de veille, points info,…)
Toutes les personnes qui prennent des médicaments régulièrement doivent absolument les prendre avec eux et en apporter en nombre suffisant !

8. Protégez-vous du soleil… et prenez de l’eau !

Utilisez systématiquement des protections contre le soleil (foulards, chapeaux) et une crème solaire à indice fort. (Appliquez les crèmes grasses seulement une fois que le blocage est mis en place et qu’il n’y a plus de risque direct d’intervention policière, à cause des réactions possibles avec les gaz lacrymogènes). Emmenez beaucoup d’eau (pour boire et éventuellement vous rincer les yeux).
Les combinaisons anti-poussière protègent des saletés mais augmentent les risques de surchauffe et d’insolation. S’il fait très chaud, mieux vaut les enlever.

9. Agents de sécurité, de surveillance, gardiens

Les agents de sécurité sont là pour protéger le territoire de la mine. Tous ne respectent leurs prérogatives ; il faut pouvoir envisager des coups, des sprays au poivre et autres formes de violence physique.

Évitez de vous déplacer seul·e·s. En cas d’interaction, évitez les provocations inutiles, restez calme et rappelez-leurs leurs obligations légales si nécessaire. En cas d’agressions de la part de la sécurité, pensez à les documenter, en cas de dépôt de plainte par la suite.

10. Durée et lieu du blocage ; passer la nuit et s’enchaîner

Même des personnes en bonne santé peuvent être exposées au stress provoqué par les actions. Il est de votre responsabilité de définir exactement vos limites au sein des groupes affinitaires.

La durée de l’action augmente le risque pour chacun.e. Le lieu choisi pour le blocage joue également un rôle important. Avec votre groupe affinitaire, choisissez un lieu qui fait l’unanimité entre vous, et ne restez que tant que cela convient à tout le monde. Prenez des décisions au consensus et soyez attentif·ves à ce que personne ne se surmène !

Les actions d’Ende Gelände peuvent aussi déboucher sur des blocages des infrastructures sur une certaine durée. Si, au niveau de votre « Finger » et de votre groupe affinitaire, vous décidez de passer la nuit, prévoyez de quoi rester au chaud (habits chauds, sacs de couchage, couvertures de survie avec le côté doré) et vous asseoir (des morceaux de matelas en mousse). Cf la liste des choses à emporter.

Si vous décidez de vous enchaîner pour rendre plus difficile l’évacuation d’un blocage, il faut absolument participer à un entraînement avant l’action. Veillez à ce que les personnes enchaînées soient accompagnées de manière fiable par des personnes de leur groupe affinitaire qui ne sont pas enchaînées.

11. Urgences, équipe médic, Out of Action

Dans chaque groupe affinitaire, emmenez un kit de premier secours (voir la liste des choses à prendre). Participez aux formations aux premiers secours qui seront organisées sur le camp (voir le programme).

Dans tous les « Finger » d’Ende Gelände, des équipes médic seront présentes. En cas d’urgence, appelez-les tout de suite. Pour pouvoir les identifier et comprendre comment elles fonctionnent, vous trouverez des informations sur la page « Équipes Médic ».

Malheureusement, les médics ne peuvent pas être partout ! En cas d’urgence grave (par exemple étouffement ou perte de connaissance), la marche à suivre est la suivante : appelez vous-mêmes directement le numéro d’urgence 112.

Si des personnes quittent l’action pour respecter leurs limites ou parce qu’elles ont vécu des expériences trop lourdes, veillez au sein de votre groupe affinitaire à ce qu’elles puissent être accompagnées. Il y aura un espace « Out of action » où aller, où on pourra être au calme et discuter avec des personnes averties.

12. Personnes mineures

Il est toujours important que chaque personne (peu importe son âge) s’informe suffisamment sur l’action et décide pour elle-même si elle se sent bien préparée pour aller à l’action. Personne ne doit dépasser ses propres limites ! Pour les activistes mineur·e·s, il faut tenir compte d’une autre base juridique. Allez chercher les informations dans le briefing judirique ( https://www.ende-gelaende.org/fr/legal-infos-fr/ ), et participez à des entraînements à l’action.

Lorsque vous prenez des décisions au sein de vos groupes affinitaires et lors des réunions de représentants, assurez-vous d’examiner soigneusement et de manière responsable les recommandations des “bouts des doigts” et le plan d’action.

Cela vaut en particulier pour la voie à suivre pour les blocus et pour les décisions concernant le lieu et la durée de l’action. Vous êtes responsable de vos propres décisions.

En cas d’urgence (p. ex. essoufflement ou perte de conscience), appelez directement le service d’urgence par le “112”.